OpenStack réellement en production, quand ?

Initialement (fin 2011), on pouvait croire qu'OpenStack aborderait les déploiements en masse auprès des grandes entreprises, au cours de l'année 2012. Ceci est le cas, mais pour un nombre réduit d'entreprises, à part quelques grands noms.

En effet, il y a Rackspace qui va migrer probablement fin 2012 sur Nova, il y a HP Cloud Services qui a déployé plusieurs services (de base) d'OpenStack (Nova, Swift, Glance & KeysStone), Dell, Equinix, Piston, etc. Ceci étant, qu'elles sont les entreprises qui ont déployé OpenStack en Cloud Privé ? A priori, elles ne sont pas nombreuses (ici). Il faut rappeler qu'OpenStack est un framework riche de nombreuses briques et que ses implémentations nécessitent une très bonne connaissance de celui-ci, ainsi que des add-ons partenaires. Un ensemble à base des briques majeures du framework permet d'instancier une simple infrastructure pilotable avec l'IHM Horizon (ici), un peu comme les consoles de management de la virtualisation (ex: vCenter ou XenCenter). Il semble que les entreprises risquent de privilégier les solutions packagées conformes aux API standard de facto (c'est-à-dire AWS), car c'est plus facile à mettre en oeuvre (sans réel couplage avec le SI). En conséquence, OpenStack bien que probablement la solution Open Source la plus riche fonctionnellement, ne bénéficie pas pour le moment de la popularité nécessaire pour que les entreprises la retiennent pour un modèle IaaS Privé.  Bien qu'il soit plus facile de critiquer que d'aider à sa réalisation, il est important qu'OpenStack accélère ses travaux et que l'ensemble des partenaires mettent des forces, car ce n'est pas réellement le cas à ce jour (Citrix était un partenaire impliqué!). Pour cela, pourquoi pas revenir à une release  tous les 3 mois, sans omettre le rendez-vous tous les 6 mois avec Ubuntu Canonical. Surtout, la gouvernance doit imposer l'adoption de la totalité des API AWS sur les fonctionnalités implémentées. Si certaines ne sont pas implémentées dans l'offre Amazon (ex: virtualisation réseau), l'utilisation des API OpenStack fera l'affaire. En effet, toutes les implémentations applicatives ne retiendront pas ces fonctionnalités pour garantir la réversibilité, si nécessaire.